Somnolence subjective • Somnolence objective
Somnolence subjective
Notion de plainte de somnolence
Cette somnolence peut être quantifiée de façon subjective au moyen de questionnaires (échelle de somnolence d’Epworth ou de Stanford).
Échelle d’Epworth
Quelle est la probabilité pour que vous vous endormiez – non pas que vous vous sentiez simplement fatigué – dans les conditions suivantes ? Pensez à votre façon de vivre habituelle. Même si vous ne vous êtes pas récemment trouvé dans de telles circonstances, imaginez votre réaction.
Utilisez l’échelle ci-dessous pour choisir le nombre le plus approprié à chaque situation.
- 0 = pas de risque de s’endormir
- 1 = légère chance de s’endormir
- 2 = possibilité modérée de s’endormir
- 3 = grande chance de s’endormir
Somnolence objective
Une plainte de somnolence doit être appréciée objectivement en réalisant un test itératif de latence d’endormissement (TILE). Ce test nécessite l’enregistrement simultané de l’électroencéphalogramme (EEG), de l’électromyogramme (EMG) et de l’électro-occulogramme (EOG).
Les consignes de passation de ce test sont les suivantes : le patient est allongé, dans l’obscurité avec 5 sessions de 20 minutes réalisées dans la journée toutes les 2 heures et 2 heures après l’éveil matinal.
Un enregistrement polysomnographique préalable est indispensable pour l’interprétation du TILE. Pour un enregistrement de 23h à 7h, les tests seront réalisés à 9, 11, 13, 15 et 17h.
On calcule ensuite la latence d’endormissement au cours de chaque test puis la latence moyenne d’endormissement sur l’ensemble des tests.
L’interprétation tiendra aussi compte du nombre d’endormissements en sommeil paradoxal, caractérisé par la survenue de ce stade en moins de 15 minutes.
Une latence moyenne d’endormissement au TILE inférieure à 8 minutes indique une somnolence diurne pathologique, supérieure à 10 minutes l’absence de somnolence, et entre ces valeurs le caractère pathologique doit tenir compte du contexte clinique.